Quel écran dans une salle dédiée home cinéma ?

Souvent, on me pose des questions sur le type d'écran que j'ai dans ma salle de référence.

 

J'utilise une toile en PVC microperforée blanc mat (MICROPERF’ORAY HD 4K ) d'une épaisseur de 0,5 mm, comportant 32 à 33 perforations par cm², qui est recouverte d'une peinture à base de BAsO4.


Cette peinture, de teinte blanche mate, présente un gain mesuré de 0,96 entre 330 nm et 750 nm, avec une variation inférieure à 1 %, comme l'indiquent les mesures effectuées avec un spectromètre JETI HiRes 2nm, en comparaison avec un étalon de blanc « Spectralon », qui affiche un gain de 0,997 entre 200 et 1200 nm, reconnu comme référence absolue en laboratoire.

 

 

Il n'existe pas de solution miracle à ce sujet. Pour qu'un réflecteur soit efficace, il doit se comporter comme un réflecteur Lambertien, c'est-à-dire viser un coefficient proche de 1, avec un angle de vision supérieur à 170° sans atténuation et une linéarité spectrale optimale, garantissant que le spectre soit reproduit avec une précision d'au moins 1 %. Dans ces conditions, il n'y a pas de points chauds, aucune variation de colorimétrie selon l'angle, et aucun phénomène de métamérisme.


Tout réflecteur qui ne respecte pas ces exigences ne pourra jamais restituer des couleurs spectrales fidèles. Disposer des bonnes coordonnées xy pour chaque couleur est insuffisant la bande spectrale de la couleur en question est cruciale pour le résultat, ce qui souligne l'importance d'un spectroradiomètre de haute précision.
Avec des coordonnées xy identiques pour les couleurs, l'utilisation d’un projecteur tri laser, d'un phosphore ou d'une lampe à mercure ne produira pas les mêmes impressions visuelles, car les spectres par bandes diffèrent.

 

 

Il est donc clair que si le réflecteur n'est pas parfaitement linéaire, cela deviendra impossible. Un réflecteur non linéaire entraîne des problèmes de métamérisme, et aucune méthode de correction ne peut y remédier.


En conclusion, un réflecteur idéal doit être de couleur blanche mate sans gain, la salle doit noire, et le projecteur doit émettre des bandes de spectre aussi pures que possible.
Avec les instruments nécessaires pour effectuer des mesures et le protocole établi, je serai en mesure de comparer les résultats obtenus avec ceux d'autres écrans, ce qui me permettra d'avoir une évaluation objective, plutôt que subjective, de leur qualité, de la dérive xy et du métamérisme.
Un réflecteur (écran) quel qu’ils soit suis les lois de la physique. Il ne peut être gris, avoir du gain et générer un réponse spectrale correcte ( respect des couleurs réelles) et être lambertien.

Avant chacune de mes prestations de calibrage, l'écran sera soumis à un test préalable.

 

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